statc J£w$ Got Mon€¥: juillet 2015

lundi 20 juillet 2015

Jewish poverty, a damaging taboo


I’m the director of the first documentary on the Jewish poor, who are more numerous than most think. Unfortunately, I seem to be the only one who wants to talk about this subject so openly.
I’m not Jewish, and neither are the cameraman and editor I recruited via Google. It was just a project that seemed interesting to us.
3 years ago, I was happy to have on camera Malcolm Hoenlein, one of the most influential Jewish people in the world, giving examples of the work of charities taking care not only of Jewish people but also of Bedouin populations in Israel.
So here I was with a subject rarely if ever depicted in the media.
Only 3 Jewish media outlets around the world talked to us, and 0 in the US, which is where we shot our documentary. In the mainstream media, theHuffington Post was the only one to give us an opportunity to explain our work in the US.
In the UK, only this blog mentioned it. I’ve been completely snubbed by all Jewish media and associations who are constantly complaining on the rise of antisemitism…
In my home country, France, where 18% of the Jewish population lives in poverty, our work started to get better coverage following dramatic attacks against Jews. As you may remember, 4 people were killed by a terrorist in a kosher grocery store last January, while Jews had been assaulted in Créteil one month earlier.
To highlight Jewish poverty and question stereotypes seems to me one of the best ways to fight antisemitism.
After the Paris attacks, politicians pledged to work harder against the rise of antisemitism. However, whenever I contact politicians and subsidized associations, they remain silent. I guess they prefer to sponsor sterile meetings around themes such as “Racism is bad, let’s do something, by the way where are my croissants.”
In the film industry, French actress Audrey Dana was the only one who mentioned our work. That’s it. I constantly read personalities complaining on the rise of hate. Yet they never get back to me. Meanwhile, writing op-eds against hate from Beverly Hills or Saint Germain des Prés never reduced racial tensions in the real world.
In the meantime I’m trying to find support elsewhere. Since my documentary is in English and was shot in New York, I thought it would be easier to find support in the US.
I was lucky enough to have one of the most influential people in the world to tweet about my work: Biz Stone, co-founder of Twitter and Medium:


To my big disappointment, this helping hand didn’t open a single door.
After years of struggling, we decided to put our documentary online.
Another tech legend, Guy Kawasaki, kindly tweeted our trailer and a link to our work:


If you too are fed up of hearing that all Jews got money (which wouldn’t be a crime after all), please do not hesitate to share.

https://medium.com/@JewsGotTwitt3r/jewish-poverty-a-damaging-taboo-9654c8c1aed3

vendredi 17 juillet 2015

La pauvreté juive, un tabou dommageable

CULTURE - Je suis le réalisateur du premier documentaire sur les Juifs pauvres, qui sont bien plus nombreux que beaucoup ne le pensent. Malheureusement, je semble aussi être le seul à vouloir parler aussi frontalement de ce sujet tabou.
En préambule, cela vous surprendra peut-être d'apprendre que je ne suis pas juif; et pourtant, la monteuse et le cameraman que j'ai recrutés via Google ne le sont pas non plus. Il s'agit simplement d'un projet qui nous semblait important.
Lors du tournage à New York il y a 3 ans, j'ai eu la chance de rencontrer et d'interviewer Malcolm Hoenlein, parfois décrit comme l'un des Juifs les plus influents, ainsi que certaines des associations caritatives venant en aide aux Juifs dans le besoin. Il vaut la peine de préciser que plusieurs d'entre elles distribuent de la nourriture à tous, sans critère de religion, y compris à des populations arabes en Israël.
Voilà un sujet peu connu, dont je pensais qu'il intéresserait la presse, notamment communautaire; mais à ma grande déception, seuls 3 médias juifs dans le monde ont parlé avec ma productrice ou moi-même, dont un seul en France. D'autres ont fait des copier-coller d'articles parlant de mon documentaire, mais ne me répondent jamais quand je les contacte. En Amérique, c'est la même chose: nous avons tourné à New York, mais aucun média communautaire sur tout le continent américain de la Terre de feu au Saskatchewan n'a parlé de nous.
Quant à la presse généraliste, elle n'a couvert ma démarche que par à-coups, par exemple après l'agression antisémite de Créteil ou les attentats contre Charlie Hebdo et l'Hyper Cacher. Chaque fois qu'il y a un drame, un média se réveille, alors qu'il faudrait faire un travail de fond pour démonter les clichés et les mensonges qui nourrissent la haine. D'après une association, il y a en France près de 70.000 Juifs vivant sous le seuil de pauvreté, soit 18 % de la population juive française.
Faire connaître cette réalité devrait être une priorité, et j'ai donc contacté plusieurs ministères pour demander du soutien. La cheffe de cabinet de Najat Vallaud-Belkacem a gentiment fait suivre ma requête à Fleur Pellerin... qui m'a encore une fois ignoré. Au lieu de cela, des associations subventionnées 'luttent' contre le racisme à coup de réunions stériles sur le thème: "le racisme, c'est mal."
De mon côté, je me démène pour obtenir l'appui de figures publiques prêtes à faire connaître cette cause. Guy Birenbaum a été l'un des premiers à partager mon travailavec ses lecteurs. Il faut dire que l'antisémitisme est un sujet qu'il connaît bien, s'étant notamment fait traiter de "youpin crétin"...
Dans le monde du cinéma, je ne suis personne, ce qui ne m'a pas facilité la tâche; seule Audrey Dana nous a donné un coup de main, d'autres préférant se contenter de postures vaines et de phrases creuses qui ne permettront jamais de faire baisser le racisme ou l'antisémitisme.
Aux Etats-Unis, je suis heureusement parvenu à ce que quelques personnalités parlent de mon documentaire sur les réseaux sociaux. C'est notamment le cas d'une des personnes les plus influentes du monde: le fondateur de Twitter, Biz Stone:
 À ma grande déception, ce tweet ne m'a ouvert aucune porte.

J'ai également obtenu un coup de pouce de la légende de la Silicon Valley, Guy Kawasaki, qui a partagé notre bande-annonce:

Si vous aussi, vous en avez assez d'entendre que tous les Juifs ont de l'argent (ce qui n'est pas un crime, soit dit en passant), n'hésitez pas à en parler autour de vous.

http://www.huffingtonpost.fr/sasha-andreas/la-pauvrete-juive-un-sujet-tabou-dommageable_b_7817468.html