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lundi 17 décembre 2012

Israël: un rapport sur la pauvreté qui fait froid dans le dos…



De plus en plus de familles israéliennes se retrouvent sans nourriture et sont forcées d’envoyer les enfants mendier. Voilà en substance ce qu’annonce un très sérieux rapport rendu par l’organisation Latet.
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Le rapport 2012 de la pauvreté dresse un terrible constat. Latet, un groupe de coordination non gouvernemental aux organismes d’aide alimentaire en Israël, a révélé que 10 pour cent des enfants qui vivent dans des familles pauvres ont recours à la mendicité. 10% aujourd’hui alors qu’ils n’étaient « que » trois pour cent en 2011. Le rapport a également révélé que 50% des enfants de familles en difficulté ont été obligés de travailler pour aider leur famille. En fin de compte, 18% des enfants à risque ont abandonné l’école pour rejoindre le marché du travail.
Parmi ceux qui luttent pour se nourrir, 27% des parents ont déclaré que leurs enfants et eux avaient parfois passé une journée entière sans manger, soit une augmentation de 21% par rapport à 2011. Presque tous les répondants, 95%, ont indiqué qu’ils étaient tenus de renoncer à certains éléments de base en raison de leur situation financière et 63% ont dit qu’ils ne pouvaient pas acheter les médicaments dont ils ont besoin pour maintenir leur santé.
Les problèmes chez les familles en difficulté ont une influence politique significative. Une autre partie de l’enquête se concentre sur le grand public. On y apprend que 69% des israéliens considèrent la pauvreté comme le problème le plus urgent auquel l’Etat doit faire face, plus important même que la sécurité. Quand il s’agit de choisir un parti pour lequel voter, 56% ont déclaré que les politiques sur la pauvreté auront une influence importante sur leur choix, et 42% ont cité le gouvernement comme étant responsable de la situation actuelle sur la pauvreté.
Le rapport complet sera présenté lors de la conférence annuelle de Latet, lundi, en présence des candidats des partis politiques en lice pour les élections du 22 janvier.
Par Lola Perez – JSSNews

lundi 10 décembre 2012

'Jews got money' : Le documentaire qui enquête sur les Juifs pauvres


Si le cliché éculé rabâche jusqu’à l’entêtement combien les Juifs sont riches, qu’en est-il des Juifs pauvres ? Qui sont-ils ? Où les trouve-t-on ? Ce sont les questions posées dans Jews Got Money, premier documentaire du réalisateur français Sacha Andreas, une enquête à l’histoire un peu folle et finalement très juive qui mérite d’être racontée.
Comment vient donc l’idée d’un documentaire sur les Juifs pauvres ? Andreas témoigne : « A l’époque, j’habitais au Brésil, et le film La petite Jérusalem, sur des Juifs pauvres de Sarcelles (ville de banlieue parisienne), avec Elsa Zylberstein, est passé à la télévision. Un ami brésilien, d’abord étonné, m’a dit qu’il trouvait ça intéressant de montrer dans un film des Juifs qui ne soient pas riches, comme on le pense trop souvent. J’ai immédiatement tilté en me disant que là, il y avait quelque chose à faire, une information à porter, et le titre, Jews Got Money, m’est venu immédiatement ». Ainsi germe l’idée du documentaire. Mais pour S. Andreas, le plus dur s’annonce. Sollicitant les institutions juives françaises, ainsi que de nombreuses personnalités françaises susceptibles, selon lui, de soutenir son projet, le réalisateur ne voit aucune porte s’ouvrir. Peur de voir certains propos mal interprétés, gêne à évoquer le dénuement de certains coreligionnaires : le sujet effraie jusqu’à devenir tabou. Prouver l’inverse du cliché concernant les Juifs et l’argent ne constitue pas un objectif premier pour la communauté juive française; celle-ci, méfiante, préfère simplement ne pas communiquer sur le sujet.
Face aux divers refus essuyés dans l’Hexagone, le réalisateur et sa femme (qui, détail intéressant, ne sont pas juifs) décident alors de tenter leur chance outre-Atlantique. A New York, avec 2.000 $ en poche, le couple rompt avec son impatience et s’attèle au tournage d’un documentaire construit autour d’un assemblage intelligent d’interviews de divers responsables des communautés juives new-yorkaises. New York où les langues se délient plus facilement qu’à Paris. De la Free Burial Association offrant des services funéraires aux Juifs démunis à l’organisme centralisant les présidents des grandes associations juives américaines,le documentaire Jews got Money propose, 40 minutes durant, une plongée sans artifice dans le monde des Juifs pauvres.
A la recherche d’un distributeur et de partenaires, le documentaire fait actuellement le tour du monde des festivals. Pour l’heure, ceux que le sujet intéresse pourront trouver la bande-annonce du documentaire de Sacha Andreas sur www.youtube.com.
Mardi 4 décembre 2012
Laurent-David Samama
http://www.cclj.be/article/1/3923

Belgique : La communauté juive connaît la crise


Si les clichés évoquant l’aisance financière de notre communauté abondent, la réalité semble pourtant d’un autre ordre sur le terrain. A côté d’une portion de privilégiés, les associations juives d’aide aux plus défavorisés restent bien conscientes des conséquences d’une crise économique qui n’a pas fini de faire des ravages.
Source de rentrées essentielle pour de nombreuses organisations sociales communautaires, la « Centrale d’œuvres sociales juives de Bruxelles » est née en 1953, dans le but de recueillir des fonds pour les six œuvres qui y sont affiliées, consacrées surtout à la reconstruction de l’après-guerre. « Au lieu de six collectes, une collecte » expliquait son premier président, Max Gottschalk. « (…) un appareil efficient pour toucher tous ceux désireux de prendre leur part de responsabilité dans le soulagement des misères créées par l’Hitlérisme ». Au fil des ans, les bénéficiaires ont changé de nature. La Centrale s’est alors mise à subsidier des activités charitables, culturelles et éducatives, avant de se recentrer sur le social, suite à une loi plus restrictive. « La tradition millénaire de la “Tsedaka” s’est maintenue, comme le principe d’une collecte unique, évitant aux gens d’être sollicités de toutes parts » souligne l’actuel président, Thomas Gergely. « Grâce aux dons, nous subsidions aujourd’hui une dizaine d’organisations selon leurs nécessités : écoles juives, home, crèches, mouvements de jeunesse, Service social juif… Le nombre d’indigents augmente mais la conjoncture actuelle rend la collecte plus difficile ».
La tête hors de l’eau
En première ligne des organisations venant en aide à la communauté, le Service social juif (SSJ anciennement AIVG), créé en octobre 1944, multiplie les aides concrètes et services aux plus défavorisés. Après deux ans d’absence, son dîner de collecte du 28 mars révèle la dégradation de la situation. « Dans la communauté juive comme ailleurs, de plus en plus de gens sont surendettés » explique son directeur, Daniel Berman. « On invoquait avant l’obtention de crédits faciles, l’augmentation des frais en énergie. Actuellement, c’est plutôt dans la perte d’emploi des cadres que réside le danger, en dehors d’une catégorie plus fragilisée pour des raisons psycho-sociales. Avec cette difficulté pour les indépendants de pousser la porte d’un service social, une barrière que nous essayons chaque jour de faire sauter». Outre un soutien psycho-social et matériel de 150.000 euros par an (grâce aux subsides de la Centrale, de la Claims Conference, de la Fondation du Judaïsme, et aux dons) et la médiation de dettes, le Service social juif apporte des aides régulières ou ponctuelles individualisées en soins de santé, alimentation, chauffage et logement à plus de 150 personnes chaque année. « Un vestiaire (vêtements de seconde main), une voiture avec chauffeur pour les personnes âgées et invalides et des aides ménagères à tarif social sont également mis à disposition, dans la mesure de nos possibilités » poursuit Daniel Berman. « Avec toujours cet objectif : que nos bénéficiaires puissent garder la tête hors de l’eau tout en ayant une position émancipatrice ». L’aide financière apportée pour les colonies de vacances et mouvements de jeunes demandera ainsi la participation du mouvement, des parents et du SSJ à concurrence d’un tiers chacun. « La grande majorité du public que nous aidons matériellement reste toutefois composée de pensionnés » précise le directeur qui explique cette forte proportion par une baisse de revenus supérieure à cette période de la vie et une tendance à la diminution de la solidarité familiale pour des raisons sociales. Dans des situations plus spécifiques, le SSJ collabore avec d’autres organisations communautaires, comme des rabbins et leurs réseaux d’entraide, l’Heureux Séjour ou Beth Lechem (voir encadré). Ce fut aussi le cas avec « Ezra » il y a quelques années. Cette initiative d’une poignée de particuliers a malheureusement perdu un peu de vitesse aujourd’hui, faute de temps. « Notre objectif était d’aider la communauté juive dans le besoin en impliquant les enfants dans nos actions » explique Benny Luchs, « le rabbin Haddad m’aidant à identifier les cas les plus nécessiteux ». L’épouse de ce dernier, Batcheva, continue d’être sollicitée par les familles pour une aide morale et matérielle. « Je reçois encore des dons que je redistribue sous enveloppes dans la plus grande discrétion » affirme-t-elle.
Etalement des paiements
Du côté des écoles et des mouvements de jeunesse, la crise ne passe pas non plus inaperçue. « Un de nos credos a toujours été de permettre à tous les enfants de partir en mahane » confie Mikha Weinblum, directeur de la Maison des Jeunes du CCLJ. « La JJL compte effectivement quelques familles qui paient un tarif réduit voire symbolique, fixé au minimum de 6 euros par jour. Mais il semble évident que depuis un an, ils sont plus nombreux à faire des choix, certains parents indépendants demandent un étalement des paiements, d’autres préfèrent ne pas inscrire leurs enfants plutôt que de tenter un arrangement financier ». La fréquentation du mouvement s’en ressent pendant les vacances, ce, en dépit des Keren Mahanot (« Yom Israël » pour le mahane Israël, quiz annuel du CCLJ…), organisés pour aider ceux qui rencontreraient justement des difficultés. Les madrihim ont également organisé en début d’année une récolte de matériel scolaire, au profit du Service social juif et de la commune de Saint-Gilles. « On se rend compte que même acheter des cahiers et des bics n’est pas toujours facile » relève Mikha Weinblum. Les économes des écoles juives confirment les effets de la crise, avec une augmentation des demandes d’étalement des paiements. « Deux fois plus de parents qu’il y a cinq ans rencontrent des difficultés financières » estime le président d’un conseil d’administration. « Vingt pour-cent des familles ne paient que la moitié des frais scolaires (cantine, voyage scolaire, photocopies, frais de garde…) et nous devons beaucoup plus travailler pour récolter les dons ». Certains établissements couvrent les frais de cantine des enfants nécessiteux par l’intervention de sponsors, d’autres ont annulé un voyage scolaire jugé trop coûteux. Plusieurs parents enfin ont préféré décliner l’invitation au dîner de collecte. Réelles conséquences de la crise ou changement de priorités, la communauté juive ne semble en tout cas pas à l’abri des aléas économiques de notre société. L’image réductrice et pourtant répandue d’une « communauté aisée » ignore en effet de tristes réalités. Celles dont de nombreuses institutions juives qui constituent le tissu de notre communauté sont chaque jour les témoins.
Pratique - Centrale d’œuvres sociales juives av. Henri Jaspar 91/11, 1060 Bruxelles Tél. 02/538.80.36 - Service social juif av. Ducpétiaux 68, 1060 Bruxelles Tél. 02/538.81.80 - Beth Lechem square de Biarritz 6, 1050 Bruxelles
Beth Lechem : des chèques alimentaires salvateurs La plus ancienne œuvre de charité juive (1936) vient chaque année en aide à une centaine de familles particulièrement démunies.
Aidée par la Fondation du Judaïsme, la Centrale et la Fondation Haïm, Beth Lechem (Maison du Pain) constitue le « dernier filet de protection » de la communauté avant la détresse la plus totale, estime Serge Haberman, président de l’association depuis 15 ans. Quand il n’est pas déjà trop tard. « On vient de nous parler d’un Juif qui dort à la Gare centrale depuis 15 jours. Dès demain, nous lui apporterons des chèques alimentaires ! ». L’avantage du système : il ne coûte rien ou presque, les huit membres de l’association sont bénévoles, il n’y a ni local, ni salaire, peu de formalités. « Les dons qui nous arrivent sont reversés dans leur totalité, c’est notre force » soutient Serge Haberman. « Nos seuls frais sont les timbres qui nous permettent d’envoyer les chèques chaque mois, soit 600 euros par an ». Les particuliers dans le besoin sont renseignés par le Service social juif, le Consistoire, des rabbins ou d’autres personnes de confiance, et reçoivent un nombre de chèques variable selon leurs problèmes et leur composition de ménage. Laïques, religieux, enfants cachés « qui ne sont jamais parvenus à se reconstruire et à s’intégrer après la guerre », retraités aidés parfois jusqu’au terme de leur vie, mais aussi des jeunes et des femmes isolées avec enfants, de plus en plus… « Nous avons encore reçu trois nouvelles demandes cette semaine » regrette le président. Grâce à un partenariat de 20 ans avec Delhaize, qui émet gratuitement les chèques, ce sont près de 60.000 euros de chèques alimentaires (valeur : 14€ l’unité) qui sont ainsi distribués chaque année. Les bénéficiaires remettent leurs chèques au supermarché qui reçoit la contrepartie de Beth Lechem. «Petit déjà, avec ma mère, j’allais apporter des vêtements et de la nourriture aux plus défavorisés » se souvient Serge Haberman. « J’estime que le devoir d’un être humain est de soulager la détresse des siens ». Economiste de formation, il s’agace : «L’opulence des Juifs, c’est faux ! Beaucoup vivent petitement, une bourrasque suffit alors à vous désarçonner. Notre communauté suit l’évolution de la société et voit, comme elle, lentement disparaître la classe moyenne. En trois ans, nous avons constaté une augmentation de 10 à 15% des personnes en détresse. Maladies, pertes d’emploi, faibles ressources, nous ne sommes pas épargnés ». Les lettres de reconnaissance des bénéficiaires témoignent de la nécessité du travail : « Sans vous, je ne pourrais pas manger » écrit une femme. « Vous êtes arrivé au bon moment » soutient une autre. « Vous m’avez fait connaître la différence entre vivoter et vivre tout simplement » confie un troisième. En raison de l’augmentation du coût de la vie, Beth Lechem a décidé spontanément d’augmenter le nombre de chèques distribués. «Si vous décidez d’aider, vous devez le faire bien » conclut Serge Harbeman.
Mardi 3 mars 2009
Géraldine Kamps
http://www.cclj.be/article/39/361

lundi 15 octobre 2012

Il faut 8 ans de travail pour qu’un israélien puisse s’acheter un appartement…

Il faut désormais 8 années de travail et d’économie, à un israélien moyen, avant qu’il ne puisse s’acheter un bien immobilier. Un chiffre qui vient de prendre 33% d’augmentation en quelques années: en 2007, il ne fallait « que » 6 ans.

Ce sont là des données publiées lundi par la banque d’Israël. L’organisme para-gouvernemental tient à tirer la sonnette d’alarme sur « la bulle immobilière qui est en train de grossir dans tout le pays. »

« Les prix des logements israéliens sont déjà à un haut niveau historique. La BOI (Bank of Israel) est inquiète de l’augmentation constante de la demande de logement ces derniers mois. »

Les économistes de la Banque estiment que «nous voyons grossir une bulle sur les prix du marché immobilier, avec des prêts hypothécaires dangereux. Il est important de suivre à la loupe l’évolution de ce marché et de gérer les évènements si nécessaire. » Cette déclaration suggère la possibilité que le contrôleur des banques intervienne pour limiter le montant du financement, par les banques, auprès des particuliers qui veulent acheter un bien.

En d’autres termes: s’il faut aujourd’hui entre 20 et 30% du montant de l’appartement pour obtenir un prêt à la banque, il faudra peut-être entre 35 et 40% du montant de ces achats dans les prochains mois ! Seul des constructions de nouveaux bâtiments pourraient permettre de calmer les prix de l’immobilier un tant soit peu. Mais pour ce qui est de Tel-Aviv par exemple, les entrepreneur ne font plus que dans les tours de luxe… Inabordable pour l’israélien moyen !

Benjamin Amsallem – JSSNews

lundi 1 octobre 2012

La grande pauvreté des rescapés de la Shoah en Israël

(...) Parmi ceux en Israël qui honorent la mémoire des disparus, figurent 198.000 survivants de la Shoah. L’an dernier, 13.000 d’entre eux sont décédés. Le nombre de survivants devrait chuter de 30% d’ici 2015 (soit 145.000 personnes environ) pour diminuer jusqu’à 48.000 en 2025. Chaque jour, 35 d’entre eux meurent en moyenne, soit plus d’un par heure.

Les divers rapports publiés cette année par la Fondation pour le bien-être des rescapés de la Shoah sont alarmants et éloquents. Les survivants vivent certes jusqu'à un âge avancé (88% sont âgés de plus de 75 ans), mais leur qualité de vie est basse. Près d’un quart d’entre eux vit sous le seuil de pauvreté et 40% se sentent très isolés. Un tiers d’entre eux ont besoin d'une aide permanente et n'arrivent pas à couvrir leurs dépenses alimentaires. La moitié estime avoir besoin d’une aide financière plus importante.

40% des rescapés disent toute leur difficulté de quitter leur maison pour aller faire des courses et acheter à manger. Quelque 20% des survivants souffrent du froid en hiver et manque d’équipements appropriés pour chauffer leur appartement. 14% sont touchés par l’insécurité alimentaire tandis que 4 % souffrent de malnutrition.

Depuis plusieurs années, le débat fait rage en Israël sur le faible montant des aides sociales allouées aux survivants pauvres. En conséquence, une dizaine d’associations réputées sérieuses et soutenues par le gouvernement israélien leur viennent en aide. Leurs activités sont nombreuses: aide alimentaire via des distributions ou des soupes populaires, assistance au financement des dépenses de santé, volontariat auprès des rescapés pour soulager leur solitude, etc…

En 2005, 23.000 rescapés avaient reçu une aide de la Fondation pour le bien-être des rescapés de la Shoah. En 2011, le chiffre a atteint 52.500 bénéficiaires, avec une augmentation de 120% de son aide financière par rapport à l’an dernier.

40% du budget de la Fondation provient du gouvernement israélien et le reste de la Claims Conference (la Conférence sur les restitutions matérielles juives). «Mais nous n’avons pas assez de ressources pour survenir aux besoins de tous les rescapés», avoue Elazar Stern, le président de la Fondation. Résultat: la situation des survivants se détériore car leurs besoins augmentent avec l’âge.

«J'appelle les responsables, et à leur tête le ministre des Finances, à satisfaire de suite les besoins nécessaires.»

Mais d’autres organismes ont vu leur budget diminué drastiquement. Le quotidien israélien Ynet a révélé que la Société pour la localisation et la restitution des biens des victimes de la Shoah, l’agence officielle de restitution de l’Etat d’Israël, a été contrainte de réduire ses allocations mensuelles pour 10.000 de ses bénéficiaires.

Par manque de fonds disponibles, l’allocation est passée de 400 à 80 dollars par mois. «C’est inacceptable que tant de survivants de l’Holocauste ne reçoivent même pas l’aide nécessaire pour leur permettre de vivre dignement», a commenté Aviva Silberman, responsable de l’association israélienne The Aviv LeNitzolei Hasoah.

A l’occasion de la journée de la Shoah, le gouvernement israélien a annoncé cette semaine une augmentation de son budget consacré aux rescapés de 60 millions de dollars (plus de 45 millions d’euros), soit une hausse de 13% par rapport à 2011. Les survivants particulièrement démunis qui touchent seulement entre 700 et 2000 shekels par mois (entre 120 à 400 euros), soit environ 8.500 personnes, verront leur allocation mensuelle augmentée de 580 shekels (environ 116 euros).

Le budget du ministère israélien des Finances pour les droits des survivants de l’Holocauste est actuellement de 772 millions de dollars et il touche presque 90.000 personnes. En 2005, il s’élevait à 399 millions de dollars pour environ 51.000 rescapés.

Malgré ces ressources et les aides de l’Etat, un large pourcentage de survivants ne perçoit pas l'aide sociale à laquelle ils ont droit, d’autres ne sont éligibles par aucune association ou gouvernement, ce qui se traduit par un appauvrissement continu.

Pour l’ancien responsable des retraites au ministère israélien des Affaires sociales, Avi Bitsour, «le fait que près de 50.000 rescapés de la Shoah vivent sous le seuil de pauvreté est insupportable alors que les caisses de la Claims Conference disposent d'un milliard de dollars qui devraient être utilisés au profit des survivants».

Avi Bitsour a appelé le gouvernement israélien à trouver«immédiatement» un accord avec la Claims Conference pour le transfert de fonds en faveur des rescapés. Si les aides sont diverses (allocations et pensions de divers gouvernements, la Claim Conference, les associations, etc…), les critères d’éligibilité sont«assez obscures», constate Gilles Darmon, président et fondateur del’association humanitaire israélienne Latet.

L’attribution et le montant des allocations dépendent entre autre de l’année de naissance du rescapé, du pays où il se trouvait pendant la Seconde guerre mondiale, mais aussi de l’année à laquelle il est arrivé en Israël.

«Il existe encore des dizaines de milliers de survivants qui ne touchent aucune aide. C’est le vrai problème de ces 50.000 rescapés qui vivent sous le seuil de pauvreté, déplore Gilles Darmon. A cause de ce système opaque, ils sont passés entre les mailles du filet. Certains n’ont même pas conscience des droits auxquels ils ont droit. » Les rescapés en provenance d’Europe de l’Est sont les plus touchés par la misère, notamment ceux qui sont arrivés dans les années 1990 et qui n’ont pas su faire reconnaître pleinement leur statut de rescapé auprès de l’Etat d’Israël. «Il existe aussi un réel problème sur la gestion de l’argent car les ressources existent, mais elles arrivent partiellement en bas de l’échelle, analyse Gilles Darmon. Il existe une marge significative entre l’ensemble des sommes d’argent distribuées et le montant qui arrive réellement dans le porte-monnaie du survivant. On a affaire à la lourdeur bureaucratique, à des frais énormes et à un excès de contrôle. Le gouvernement israélien est trop faible pour agir efficacement face à la bureaucratie des divers organismes.»

Cette semaine, des survivants de la Shoah se sont plaints auprès du gouvernement israélien. Ils accusent le Fonds d'aide censé les subventionner d’ériger une série d'obstacles bureaucratiques. L'Autorité en charge des droits des rescapés de la Shoah «nous sort les tripes avec la bureaucratie, porte atteinte aux rescapés les plus en détresse dans la dernière ligne droite de leur vie», accusent des proches des survivants, des membres du personnel soignant et assistants sociaux.

Le Trésor public «a certes de bonnes intentions, mais les rescapés sont affectés par le regain de vérification». Pour sa part, la direction générale du Trésor nie ces accusations, et atteste allouer des soins immédiats à la demande des rescapés.

Alors à qui imputer la responsabilité de cette situation alarmante? Dans l’ensemble, les acteurs sociaux ne pointent personne du doigt. Selon eux, la faute revient à une multitude de facteurs: le manque d’aides sociales, l’argent mal redistribué ainsi que la dilution des responsabilités entre associations et gouvernements.

«On ne peut pas dire qu’il y a une volonté de bloquer ou freiner l’argent qui revient aux rescapés, insiste Gilles Darmon. Mais le constat est là: le protocole de travail est très lourd et l’argent met trop de temps à arriver jusqu’aux bénéficiaires. Or, c’est maintenant que les rescapés ont besoin d’aide. Il faut distribuer l’argent directement. Il y a urgence à réformer la politique de redistribution de l’aide partout dans le monde.»

La corruption est aussi venue altérer la bonne volonté du secteur associatif. Au début du mois d’avril, dix membres d'une association israélienne qui percevait des fonds de la Claims Conference afin de fournir des milliers de repas aux survivants de la Shoah ont été arrêtés en Israël.

Ils sont suspectés de détournements de plusieurs dizaines de millions de shekels pour leur profit personnel et blanchiment d'argent. Ils sont accusés d’avoir revendu de la nourriture, à la communauté ultra-orthodoxe haredi, alors que ces repas étaient destinés aux survivants.

Selon une étude interne menée en Israël par la Fondation pour le bien-être des rescapés de la Shoah, plus de 110.000 survivants sont définis comme «solitaires» c’est-à-dire vivant seuls dans leur maison (veufs, divorcés, célibataires ou sans enfants). Pour la première fois, plus de la moitié du total des rescapés en Israël se classent dans cette catégorie. «La jeune génération ne nous pardonnera pas de ne pas s'être occupé d'eux avec le respect qui leur revient», conclut Elazar Stern, le président de la Fondation.

vendredi 28 septembre 2012

Les arrestations des enfants juifs à Paris sous un jour nouveau

105, rue de Belleville : Szwarcfuter Regina, 13 ans ; 4, rue des Rosiers : Simon Kaplan, 14 ans : l’inventaire se poursuit dans les rues de Paris, déclinant 6 182 noms. Ceux des enfants juifs de la capitale, arrêtés de juillet 1942 à août 1944. La majorité ont perdu la vie dans les camps de la mort nazis. Pour la première fois, une cartographie de leurs lieux d’arrestation vient d'être réalisée. Elle est l’œuvre de Jean-Luc Pinol, spécialiste de l’histoire urbaine et de géographie informatique à l'ENS de Lyon. A l’aide de l’exhaustif recensement déjà mené par Serge Klarsfeld, il a transposé ces données brutes sur une carte de la capitale.

Le résultat est frappant, et surtout remarquablement intuitif. Il suffit de passer son curseur sur un des innombrables cercles qui s’affichent. Une bulle apparaît, mentionnant l’adresse exacte du lieu, et le nombre d’enfants qui y furent arrêtés.

L’historien et avocat Serge Klarsfeld salue la valeur pédagogique et mémorielle de la carte interactive.

«Cela permet aux enfants de s’identifier à des décors qu’ils connaissent. Ils sont toujours très frappés de découvrir que des arrestations ont eu lieu tout près de chez eux.» Jean-Luc Pinol y voit un autre avantage : «La carte montre de manière bien plus spectaculaire des phénomènes que l’on connaît historiquement. Les antisémites des années 30 associaient les Juifs à la ploutocratie. On voit bien que c’est faux. La grande majorité des enfants ont été arrêtés dans des quartiers pauvres, où ils résidaient bien souvent.» 

Plus de 25% des 6 182 arrestations ont été faites dans les îlots insalubres de la capitale (situés majoritairement dans le quart nord-est de Paris). Bon nombre de ces bâtiments ont aujourd’hui disparu. C’est pour cette raison que leur localisation est plus approximative. Ils apparaissent donc en orange sur la carte. «J’ai travaillé manuellement à partir du cadastre du début du XXe siècle pour situer les adresses», explique Jean-Luc Pinol.

Les consonances des noms de famille témoignent aussi d’une immigration venue d’Europe de l’est. «La communauté juive à Paris dans les années 40 était moins avancée socialement qu’aujourd’hui. Elle était notamment composée de personnes venues de Pologne, des pays baltes, qui exerçaient des métiers très humbles : tailleurs, casquetiers...», détaille Serge Klarsfeld.

 «Les Juifs riches étaient minoritaires»

La carte soulève une autre question. L’ouest de la capitale, où habitaient les familles juives plus aisées, compte bien moins d’arrestations. Est-ce parce que les parents ont eu les moyens de mettre leurs enfants à l’abri ? «Pas du tout, répond Serge Klarsfeld. Déjà parce que les Juifs riches étaient minoritaires. Et parce qu’eux aussi ont été arrêtés, mais plus tardivement. Dans la communauté, il y a eu une grande naïveté face aux arrestations. Jusqu’en 1944, les enfants continuaient d’aller à l'école avec leur étoile jaune.»

Enthousiasmé par les résultats de cette cartographie, Serge Klarsfeld souhaite désormais l'étendre à l’ensemble des 76 000 Français de confession juive déportés durant l’Occupation (...)

http://www.liberation.fr/societe/2012/09/28/les-arrestations-des-enfants-juifs-a-paris-sous-un-jour-nouveau_849302

samedi 22 septembre 2012

jeudi 20 septembre 2012

Livre: « Vers la disparition d’Israël »

(...)
Qu’est-il advenu de cet idéal d’égalité et de justice, ce beau poème communiste que devait représenter le kibboutz, aujourd’hui privatisé, et habité par quelques bourgeois et privilégiés en quête de « retour aux sources » ?
 (...)
 Aujourd’hui, à grands coups de gratte-ciels, de centres commerciaux et d’immeubles de luxe, Israël veut se donner des airs d’Amérique, et balaye du même coup les histoires de Tel Aviv, de Haïfa, de Jaffa, passant du grand luxe à la plus profonde misère, dans une indifférence totale.
Quarante pour cent du secteur privé israélien serait entre les mains d’une trentaine de grandes fortunes, dont plus de la moitié seraient étrangères. Là encore, où est-il ce bel espoir d’une société égale, de laquelle ne se détacheraient ni riches, ni pauvres ?
Résolu à libéraliser son économie sans autre considération que l’appât du gain et une place sous le soleil des marchés boursiers, Israël néglige ses déshérités, ses mal-logés, ses « indignés » pour mieux s’adonner à la vanité et à l’indécence sous la pression économique, politique et militaire.(...)

 Alon Hermet – JSSNews

Kirk Douglas

(...) He was heartened when son Michael came to him recently and told him he agreed that life needed to be lived “based on helping other people”. “That goes back to when I was a very small boy and we lived in a little house by the railroad track,” Douglas explains slowly: “We were very poor. My father had left and my mother had to raise and feed me and my six sisters. We barely had enough. But very often there would be a knock on the door and there would be a dishevelled hobo asking for food. I was frightened. I was just a little kid. But my mother was not frightened and she always found something to give him. And she said ‘Issur’ — that was my name — ‘even a beggar must give to another beggar who’s worse off than he is’. And that encouraged me to do my philanthropy. My wife feels the same way.”
Through his Douglas Foundation, he recently donated $50 million to the Motion Picture Home which provides assistance to industry members. In Jerusalem, his latest accomplishment has been to build a theatre near the Wailing Wall for aspiring actors, similar to one he established in Los Angeles. Tell him there is a reward for these mitzvahs and he shrugs it off. “I think being generous and doing things to help other people is a selfish act because it makes you feel so good. That is the reward.”
Douglas’s parents were illiterate Russian Jews. He was their only son. From a very early age, little Issur Danielovich, was hell-bent on becoming an actor. The local community wanted to raise money to send him to a yeshivah, “but I was frightened because I didn’t want to be a rabbi. I just always wanted to be an actor.” There was never any doubt that the movies would win out over the synagogue. Douglas won a wrestling scholarship to university and worked as a wrestler in summer carnivals.
A second scholarship, from the American Academy of Dramatic Arts, moved him closer to his dream and he soon made his Broadway debut in 1940, as a singing-telegram boy in the play, Spring Again. War intervened and he enlisted in the US Navy where he served as communications officer in anti-submarine warfare.
Despite his preference for theatre, in 1946, fate intervened in the form of Hal Wallis who cast him in the classic film noir, The Strange Love of Martha Ivers. He hung on to his famous chin dimple (barely, the studio wanted to remove it) and won plaudits for his work. His eighth film, Champion, in which he played a boxer, made him a star and netted him his first Academy Award nomination. After that he varied his performances and was never easily typecast, although his “tough” image largely dominated his career, despite a mix of gentler, romantic roles. Over 50 years he was one of Hollywood’s most prominent actors. Many of his films have become classics, among them Gunfight at the OK Corral, Paths of Glory and Lonely Are the Brave (his favourite). He has won three Oscar nominations — for Champion, The Bad and the Beautiful and Lust For Life, a biopic of the artist Vincent Van Gogh “He should have won the Oscar for that”, the film’s director Vincente Minnelli said and Douglas thought he deserved it too.
In 1996, he was awarded an honorary Academy Award for his outstanding contribution to films. It is a contribution that has travelled far and wide. Although he never took an official role, he has flown around the world as a goodwill ambassador for the US State Department. “Being a movie star was a great credential,” he grins. And it is true that it has given him a unique entrée to the elite of the world. In 1980 he flew in the first private jet from Jerusalem to Cairo and met President Sadat. Back home, he testified before Congress about the shocking abuse of the elderly. For all his efforts, he was awarded the highest civilian honour, the Medal of Freedom. At 95, Kirk Douglas is still something of a powerhouse. “I can walk, I can talk and I can see,” he beams. “So I must be doing something right.”

http://www.thejc.com/lifestyle/interviews/82813/hollywood-gladiator-kirk-douglas-has-his-eyes-set-a-third-barmitzvah

jeudi 13 septembre 2012

50% des Israéliens vivent en découvert permanent


Plus d’un tiers des Israéliens ne pouvaient pas joindre les deux bouts et ont pris du retard sur leurs factures mensuelles en 2010, selon un rapport récemment publié par le Bureau central des statistiques. Quelque 35% des Israéliens ont déclaré avoir des difficultés économiques et être incapables de payer leurs factures de services publics, les impôts fonciers, les frais d’eau et les factures de téléphone, selon l’étude.

Selon l’enquête, 52% des Israéliens sont constamment en découvert sur leurs comptes courants. Environ 20% des ménages interrogés ont dû se tourner vers l’Institut national d’assurance maladie et vers les organisations non gouvernementales pour aider à payer leurs dépenses. Dans de nombreux cas, les demandes de dons de bienfaisance et les indemnités étaient destinées à couvrir le coût de la nourriture et des médicaments.

Dans certains foyers de « faible statut-socio-économique, » , seuls 46% des ménages étaient en mesure de joindre les deux bouts, et 63% font face à ce que le rapport appelle une «menace contre la pauvreté», en raison de la précarité de leur situation financière. Dans les zones considérées comme à haut statut socio-économique, 9% des gens sont face à une « menace contre la pauvreté. »
Le rapport indique également que les personnes ayant des revenus plus élevés bénéficient d’une meilleure santé, avec le risque de problèmes de santé allant croissant chez les personnes à faible revenu. Le rapport montre que le nombre de personnes souffrant de problèmes de santé dans les communautés les moins riches est trois fois plus grand que dans les zones riches.
Les chiffres montrent qu’un ménage typique de classe socio-économique inférieure dépense en moyenne 11.821 NIS par mois alors que dans les classes supérieures, ce chiffre passe à 16.955 NIS. La famille moyenne israélienne dépense 12.755 NIS par mois.
Maayan Smadja – JSSNews

lundi 27 août 2012

Rencontre avec Sasha Andreas, réalisateur du film « J£w$ Got Mon€¥ »



C’est l’histoire d’un film court qui traite d’un sujet qui court depuis des millénaires: les juifs et l’argent. Un film court qui traite d’un sujet jamais traité. Un film court qui à le mérite de dire ce qui n’est jamais dit. Et pourtant, « les juifs et l’argent » est la raison de nombreux crimes dont le plus marquant n’est autre que celui d’Ilan Halimi. JSSNews a pu rencontrer Sasha Andreas, le réalisateur de ce film, « J£w$ Got Mon€¥ » (les juifs ont de l’argent). Il revient sur ce qui l’a amené à mettre en œuvre ce projet. Un film qui mérite tout notre soutien.
JSSNews: Dans le court-métrage que vous venez de réaliser, vous abordez le sujet des Juifs et de l’argent. Pourquoi ce sujet-là sur un premier court-métrage ?
Sasha Andreas: parce que ça n’a jamais été fait. Je me suis renseigné à New York auprès des associations pour savoir si elles avaient déjà entendu parler d’un documentaire sur ce sujet parce que je n’étais pas sûr et ils m’ont dit que c’était la première fois que ce sujet est abordé. En fait, le titre "les Juifs ont de l’argent", c’est pour attirer l’attention, c’est du marketing.
J’ai choisi une affiche provocatrice, un titre provocateur, mais ça parle des Juifs pauvres. Quand j’ai eu cette idée il y a cinq ans, j’avais le pressentiment que ça n’avait pas été abordé. C’était au détour d’une conversation. J’habitais au Brésil, et il y a le film « la petite Jérusalem » qui est passé, avec Elsa Zylberstein, un film français sur les Juifs pauvres, à Sarcelles. Et j’ai un ami brésilien qui m’a dit que ce film était intéressant car il montrait des Juifs pauvres. Je lui ai demandé s’il était étonné, et j’ai tilté immédiatement sur ce qui pouvait être fait à partir de ça. Il y a quelque chose à faire, une information à porter, et j’ai tout de suite pensé au titre « les Juifs ont de l’argent », et je l’ai proposé à des financiers, à des producteurs – j’ai contacté Spielberg, j’ai démarché les grands festivals, et je n’ai eu qu’une seule réponse, de la part de Jacques Attali qui m’a dit que c’était une idée formidable. Mais il n’a pas accepté de me financer. Mais j’ai gardé ça dans un coin de ma tête, je savais que je tenais un truc. 
Et pendant cinq ans, ça venait, ça partait, je relançais quelques fois des journalistes, des documentaristes, j’ai écrit à Claude Lelouch, à Thomas Langmann, j’ai essayé de trouver quelques dizaines de milliers d’euros pour réaliser ce projet. J’étais confiant, sûr de pouvoir le faire. Je pensais qu’avec 30.000, 40.000 euros, je pouvais acheter des archives de l’INA par exemple, le discours de Sarkozy sur Ilan Halimi, où il dit qu’il a été tué parce que les Juifs ont de l’argent… j’avais besoin de pas mal d’argent pour faire ça, regrouper une équipe, etc. Et rien ! au bout de cinq ans, rien, à part ce petit encouragement de Jacques Attali. Et je me suis énervé. Il y a quelques mois, j’étais à Madrid, et j’ai décidé avec ma copine de me lancer. On a regardé le prix de la location d’une caméra, et au vu des tarifs, on en est arrivé à la conclusion que c’était jouable de faire ça avec 7.000 ou 8.000 dollars, mais en arrivant à New York, j’ai laissé tomber cette idée, je me suis dit que j’allais engager un pro. J’ai donc engagé Dave Burdette qu’on voit dans le générique. Des six interviews que je voulais à l’origine, nous n’avons pu en avoir que quatre, mais j’ai vraiment eu une chance hallucinante de pouvoir travailler avec lui. Il a aimé le projet, il travaille dans le cinéma indépendant, quand je l’ai rencontré, il filmait des pauvres dans un HLM à New York… j’ai trouvé la bonne personne.
JSSNews: vous parliez du discours de Nicolas Sarkozy et de l’affaire Ilan Halimi. Est-ce qu’elle vous a influencé, motivé ?
S.A: Elle m’a motivée encore plus. Cette idée je l’ai eue après l’affaire Ilan Halimi, et surtout, l’année dernière, j’ai lu que Thomas Langmann préparait un film sur l’affaire Halimi. Je lui avais déja écrit, je lui avais expliqué mon projet, mon documentaire sur les Juifs pauvres, on pourrait peut-être travailler ensemble. Il ne m’a pas répondu. Mais quand j’ai lu qu’il travaillait sur un film, ça a relancé une fois de plus la machine. Et six mois après, j’ai décidé qu’on le faisait !
JSSNews: Dans quelles villes ont été filmées les interviews ?
S.A. Elles ont toutes été tournées à New York. J’ai fait des recherches via des associations, comme le Metropolitan council on Jewish poverty qui est très connu. Je rêvais d’avoir plus de moyens et de faire ça dans plusieurs villes. Comme on n’avait pas trop de moyens, je me suis limité à New York.
JSSNews: Quelle a été la réaction des personnes interviewées ? Elles ont été satisfaites, heureuses de voir que quelque chose se faisait sur ce sujet ?
S.A: Oui, elles étaient enthousiastes, ça s’est très bien passé, j’ai eu de la chance de les avoir. En plus, Michael Hoenlein, ce n’est pas n’importe qui, il est très influent. J’ai réalisé seulement après l’avoir interviewé qui il était, et lorsque j’ai lu dans Tablet Mag, un magazine Juif fondé par Elie Wiesel, que Michael Hoenlein était considéré comme le Juif le plus influent du monde occidental. J’ai halluciné quand j’ai lu ça ! J’ai eu la chance d’avoir cet homme-là. Et il a apprécié le documentaire, il l’a vu. Eux étaient enthousiastes, mais je dois préciser que plus de 90% des demandes que j’ai faites n’ont pas abouties. Tabou absolu. Très peu de gens m’ont répondu, seuls trois ou quatre m’ont dit que c’était bien, et qu’elles pouvaient peut-être m’aider, mais sinon toutes les associations, tous ces gens qui travaillent au quotidien avec des Juifs pauvres, aucun n’a voulu participer. Je suis même allé dans une synagogue qui distribue des repas à des pauvres, et la personne que j’ai vue m’a dit que si lui était pauvre, il ne me donnerai pas d’interview. Il y a un réel tabou sur ce sujet-là.
JSSNews: Etes-vous sûr que ce soit un tabou ? il ne s’agit pas d’humilité, ou de fierté ?
S.A: Michael Hoenlein explique très bien qu’il y a un tabou la-dessus. William Rapfogel a dit que certains Juifs pensent que si les pauvres sont pauvres c'est parce qu’ils l’avaient bien voulu, ils ne voulaient pas travailler…
Michael Hoenlein explique qu’il a discuté avec des officiels en Israël, et que les gens ne veulent pas parler de ça. Il explique qu’il comprend parce que c’est un jeune pays, ils n’ont pas envie qu’on mette ça en avant, mais même lui n’arrive pas à aborder ça sereinement. Il explique que les Juifs n’aiment pas être assistés, qu’ils aiment être indépendants de l’Etat. Il y a un réel tabou. Ca n’a pas été si facile que ça. Une galère !
Shmuel et Amy, je les ai eus quatre jours avant mon départ. Par hasard. En faisant des recherches sur Google, on est tombé sur un article qui parlait du cimetière de Mount Richmond, on les a contacté, et Amy a répondu OK, pas de problème quatre jours avant notre départ. 
Une connaissance d’une amie qui vit à New York est juif, philanthrope, il donne de l’argent, etc. je lui ai demandé s’il pouvait répondre à mes questions, et j’ai su qu’il était allé voir son rabbin pour lui demander, et il lui a déconseillé de témoigner. Le tabou est un vrai mot quant à ce problème.

JSSNews: Prévoyez-vous une « suite » à ce film ? Au fil des pays que vous allez visiter, comme le Brésil, très prochainement…
S.A: Pas pour le moment, mais si j’arrive à gagner de l’argent avec ce projet, je pourrais faire des bonus DVD, et bien sûr rajouter de nombreuses choses. C’est quelque chose que je peux faire si ça marche. Pour l’instant je rame. Les articles sur mon film sont rares, j’ai reçu un mail aujourd’hui du Jewish Chronicle pour un article à paraitre la semaine prochaine. Je fais des démarches, j’envoie le trailer en expliquant que ça n’a jamais été fait, mais pas de réponse ! on va attendre un peu avant de conclure trop rapidement…
Interview réalisée par Alon Hermet – JSSNews

vendredi 17 août 2012

"Jews Got Money" de Sasha Andreas

« Jews Got Money », de Sasha Andréas

A l’occasion de la réalisation de son premier court-métrage, Jews Got Money, Sasha Andréas, de passage à Paris, a accepté de répondre à quelques questions. Entretien.
jews got moneyCultures-J.com : Dans le court-métrage que vous venez de réaliser, vous abordez le sujet des Juifs et de l’argent. Pourquoi ce sujet pour une première réalisation ?
Sasha Andréas : Parce que ça n’a jamais été fait. Quand j’ai eu cette idée il y a cinq ans, j’avais bien le pressentiment d’avoir pensé à quelque chose de nouveau, et je me suis renseigné à New York, auprès d’associations et d’organisations, afin de savoir si elles avaient déjà entendu parler d’un documentaire sur ce sujet, parce que je n’étais pas sûr. Elles m’ont dit que cela n’avait jamais été traité. A l’époque, j’habitais au Brésil, et le film La petite Jérusalem, un film sur des Juifs pauvres de Sarcelles avec Elsa Zylberstein, est passé à la télévision. Et un ami brésilien, d’abord étonné, m’a dit qu’il trouvait ça intéressant de montrer dans un film des Juifs qui ne soient pas riches, comme on le pense trop souvent. J’ai immédiatement tilté en me disant que là, il y avait quelque chose à faire, une information à porter, et le titre, Jews Got Money, m’est venu immédiatement. En fait, il n’est là que pour attirer l’attention. J’ai volontairement choisi un titre choc, provocateur, mais en réalité, ce film parle des Juifs pauvres. J’ai proposé le projet à des financiers, à des producteurs – j’ai même contacté Steven Spielberg, j’ai démarché les grands festivals, et je n’ai eu qu’une seule réponse, de la part de Jacques Attali. S’il m’a dit qu’il trouvait l’idée formidable, il n’a en revanche pas accepté de me financer. Longtemps, j’ai gardé ce projet dans un coin de ma tête, sachant que je tenais là quelque chose. De temps en temps, je relançais des journalistes, des documentaristes, j’ai écrit à Claude Lelouch, à Thomas Langmann (fils du producteur et réalisateur Claude Berri, NDLR), j’ai essayé de trouver quelques dizaines de milliers d’euros pour mener à bien ce projet. J’étais confiant, sûr de pouvoir le faire. Je pensais qu’avec 30.000 ou 40.000 euros, je pouvais rassembler une équipe, louer du matériel, acheter des archives à l’INA par exemple, comme le discours de Nicolas Sarkozy sur l’affaire Ilan Halimi. Et rien ! Pendant toutes ces années, à part ce petit encouragement de Jacques Attali, rien. Et puis je me suis énervé. Il y a quelques mois, j’étais à Madrid, et j’ai décidé de me lancer et de réaliser ce projet seul, avec le peu de moyens que j’avais. Arrivé à New York, j’ai engagé Dave Burdette, qu’on voit d’ailleurs dans le générique. Si je n’ai pas pu obtenir autant d’interviews que je le souhaitais, j’ai eu une chance hallucinante de pouvoir travailler avec lui. Il a tout de suite aimé mon projet. Il travaille lui-même dans le cinéma indépendant, et lorsque je l’ai rencontré, il m’a expliqué qu’il était en train de travailler sur un documentaire sur des pauvres dans des HLM à New York.  J’avais trouvé la bonne personne.
C-J.com : Vous parliez du discours de Nicolas Sarkozy et de l’affaire Ilan Halimi. Dans quelle mesure ce tragique événement vous a-t-il influencé ?
S.A. Il m’a motivé. Cette idée de film, je l’ai eue après l’affaire Ilan Halimi. Et l’année dernière, j’ai lu que Thomas Langmann préparait un film sur cet événement. Je lui ai écrit, je lui ai exposé mon projet, et lui ai dit que peut-être, nous pourrions travailler ensemble. Il ne m’a pas répondu. Mais de savoir qu’un projet sur ce sujet était en cours m’a remis l’idée en tête. Six mois après, j’ai décidé qu’on le faisait !
C-J.com : Dans quelles villes ont été filmées les interviews ?
S.A. Elles ont toutes été tournées à New York. J’ai fait des recherches dans les associations, comme le Metropolitan Council on Jewish Poverty, qui est très connu. Je rêvais d’avoir plus d’argent et de faire ça dans plusieurs villes, plusieurs pays, mais comme on n’avait pas trop de moyens, je me suis limité à New York.
C-J.com : Quelle a été la réaction des personnes interviewées ? Elles ont été surprises d’apprendre que quelque chose se faisait sur ce sujet ?
S.A. Oui, elles étaient enthousiastes, ça s’est très bien passé. J’ai eu de la chance de les avoir. En plus, Malcolm Hoenlein, ce n’est pas n’importe qui (depuis 1986, Malcolm Hoenlein est le Vice-Président de la Conference of Presidents of Major American Jewish Organizations, NDLR). C’est quelqu’un de très influent. J’ai réalisé seulement après l’avoir interviewé qu’il était, lorsque j’ai lu dans Tablet Mag, un magazine juif fondé par Elie Wiesel, qu’il est considéré comme le Juif le plus influent du monde occidental. J’ai halluciné quand j’ai lu ça ! J’ai eu la chance d’avoir cet homme-là. Il a vu le documentaire. Il l’a apprécié. Toutes les personnes que j’ai rencontrées et interviewées étaient très enthousiastes, mais je dois préciser que plus de 90% de demandes que j’ai faites n’ont pas abouties. Tabou absolu. Ceux qui m’ont rejoint dans ce projet ont été rares, et aucune des organisations et associations qui travaillent au quotidien avec des Juifs dans le besoin n’a accepté de témoigner, à part le Met Council. Je suis même allé dans une synagogue où l’on servait des repas à des nécessiteux, et la personne avec laquelle j’ai parlé, un bénévole, m’a dit que si elle était pauvre, elle non plus ne me donnerait pas d’interview. Il y a un réel tabou sur ce sujet-là.
C-J.com : Etes-vous sûr que ce soit un tabou ? Ne s’agit-il pas plutôt d’humilité, de fierté ?
S.A. Malcolm Hoenlein explique très bien dans le film qu’il y a un réel tabou là-dessus. Il a discuté avec des officiels en Israël, et les gens ne veulent pas parler de ça. Il dit comprendre parce que le pays est jeune, que les gens n’ont pas envie que la pauvreté soit mise en avant, mais même lui n’arrive pas à aborder ça sereinement, expliquant entre autre que les Juifs n’aiment pas être assistés, qu’ils aiment rester indépendant de l’Etat. Ça n’a pas été facile. Une galère ! Une vraie galère ! Dans mon périple, je me suis adressé à de nombreuses autres personnes, dont une en particulier à qui j’ai demandé si elle accepterait de répondre à mes questions, etc., et j’ai appris par la suite qu’elle était allée demander conseil à son rabbin, qui lui avait déconseillé de témoigner. Amy et Schmuel, j’ai réussi à les rencontrer seulement quatre jours avant mon départ. Par hasard. Mon amie faisait des recherches sur Google, et nous sommes tombés sur un article qui parlait du cimetière juif de Mount Richmond. Je les ai contactés, et Amy a accepté immédiatement de me rencontrer. Quand je parle de « tabou », il s’agit d’un vrai mot pour définir ce sujet.
C-J.com : J’ai lu sur le net que vous étiez allé vivre une expérience dans un kibboutz en Israël. Aujourd’hui vous réalisez ce film sur les Juifs pauvres, et malgré cela, vous n’êtes pas Juif. Pourquoi cet intérêt ?
S.A. Oui, il y a 10 ans, je suis parti deux mois vivre au kibboutz Kinneret, du côté de Tibériade. C’était une très grande expérience. Moi je suis fils unique, et là-bas je me suis retrouvé à vivre avec 30 ou 40 personnes. C’était très différent pour moi. Je me suis forcé pour rester parce que dans les premiers temps, je n’étais pas à l’aise. Mais cette période est un moment très fort de ma vie. Sinon, j’ai toujours grandi avec des Juifs, dans le cercle familial, parmi mes amis, le hasard a toujours mis des Juifs sur ma route. Dave, le cameraman, est comme moi. Il a grandi dans le New Jersey, tous ses amis sont juifs et l’ouverture que nous avons par rapport au Peuple Juif est naturelle.
C-J.com : Prévoyez-vous une « suite » à ce film ? Au fil des pays que vous allez visiter, comme le Brésil, très prochainement par exemple…
S.A. Pas pour le moment, mais si j’arrive à gagner de l’argent avec ce film, je pourrais faire des bonus DVD, et bien sûr rajouter de nombreuses choses. Mais je ne peux faire ça que si ça marche. Pour l’instant je rame. Les articles sur mon film sont rares. J’ai reçu un mail aujourd’hui du Jewish Chronicle pour un article à paraitre la semaine prochaine. Je fais des démarches, j’envoie le trailer en expliquant que ça n’a jamais été fait, qu’il faut le voir, mais pas de réponse ! On va attendra un peu avant de conclure trop rapidement, je sens que ce documentaire a un très fort potentiel.
C-J.com : Quels sont vos futurs projets ?
S.A. Moi j’aime beaucoup l’idée, mais je pense assez controversée, d’aller à Miami, et d’interviewer des opposants cubains. J’aimerais y rencontrer des gens qui ont connu Che Guevara, qui ont connu Fidel Castro. Il y en a qui écrivent des livres, qui témoignent. J’aimerais leur poser des questions sur cette expérience-là, connaitre leur point de vue par rapport à ce qu’ils ont vécus. Aux Etats-Unis, je pense qu’un tel projet ne serait pas problématique, mais en France, si ça devait se faire, je m’attends à un black-out. Financièrement, ça peut être jouable. A suivre donc…
Propos recueillis à Paris le 8 août 2012.

samedi 11 août 2012

‘judeus têm dinheiro’

Um novo documentário dirigido pelo francês Sasha Andreas e produzido em Nova Iorque por Anna Heim, a @abracarioca, quer derrubar o mito que diz que todo judeu é rico. Segundo Sasha, o vínculo imediato entre judeus e dinheiro é “um clichê muito perigoso que alimenta o ódio”. O documentário já está pronto e agora busca distribuidor e festivais interessados. Saiba mais no Twitter e no blog da produçao.

http://www.bluebus.com.br/jews-got-money-novo-documentario-quer-corrigir-o-cliche-judeus-tem-dinheiro

jeudi 9 août 2012

Chicago Jewish center in foreclosure

Seven years ago, Lubavitch Chabad of the Loop, Gold Coast and Lincoln Park took out a $4.9 million loan to build what was supposed to be a state-of-the-art synagogue and community center at Chestnut and Clark streets.

As collateral, the group offered the Chabad House of the Loop, where Jewish travelers and members of the Hasidic Orthodox community go for worship, religious classes and meals. It was also the home of the group's leader, Rabbi Meir Chai Benhiyoun.

But when the economic downturn caused construction plans to fall apart, Benhiyoun not only lost his dream for an Orthodox community center. He now stands to lose the roof over his head.

On Wednesday, the brownstone on North Dearborn Avenue that has housed Chabad for 12 years, and where Benhiyoun and his wife, Rivka, are still raising six children, was to go on the auction block. Benhiyoun is praying for an 11th-hour miracle to save his home and keep his community together.

"I hope and trust this story will end with a positive ending," Benhiyoun said. "A bank should not have a record of foreclosing on a synagogue where a rabbi lives with his six children." (...)

Benhiyoun said in 2007 donations took a nose dive and the bank changed its rules. Unable to meet the bank's new demands, the community tried to sell the property on Chestnut. But it wasn't able to do that either. The bank was asking for more, but people were giving less, he said. A spokeswoman for The Private Bank declined to comment.

"The whole environment changed," Benhiyoun said. "The community changed because they got scared. You can't squeeze a lemon out of a turnip." (...)

http://www.chicagotribune.com/news/local/ct-met-chabad-foreclosure-20120627,0,3636750.story

dimanche 22 juillet 2012

Walmart donates to Jewish food charity "Yad Ezra"

Thanks to Walmart more Jewish poor families will have enough food on their table.

Walmart Foundation's State Giving Program will work to provide healthy and nutritious kosher food for vulnerable households in southeast Michigan through a grant of $85,000 for “Yad Ezra”. A check presentation took place at the Walmart store in Berkley.

"This donation has a huge and positive impact for families in difficult situations trying to make a living," said Richard Simtob, chairman of “Yad Ezra”. "There are still many families in our community who are food insecure."

"The Walmart Foundation is pleased to be supporting “Yad Ezra” and is committed to helping the needy in the communities we serve," said Walmart Market Manager Jose Barendse. "Through this grant, we hope that residents in southeast Michigan have access to a wider variety of healthy fruits, vegetables and kosher food."

http://www.yourjewishnews.com/Pages/21688.aspx

vendredi 13 juillet 2012

Jewish billionaire donates over $100 million to Oxford University

Rich Jews always love to help out the less fortunate.

This week Jewish investor Michael Moritz made a donation that was one of the largest individual gifts ever that the University of Oxford has received. The donation will be financing an annual scholarship program for three years to benefit students with financial need.

Moritz earned his fortune as an investor at Sequoia Capital which invested early in websites such as Google, YouTube and LinkedIn. His gift of £75 million is said to be one of the five largest philanthropic donations ever to have been made in Britain.

This fall, the first hundred scholarships will be awarded to Oxford students from families with annual incomes of less than £16,000 the threshold to qualify for free meals at the university. In the Oxford student body, one in 10 students come from families with incomes below that level. A graduate of Oxford himself, Moritz said he was motivated to give the grant to make possible "the dreams and aspirations of individuals determined to excel, while safeguarding academic excellence in the global reputation of Oxford," according to the news media. The plight of his German Jewish parents also inspired Moritz to give this donation. His father also studied at Oxford and was able to earn his doctorate thanks to financial assistance.

http://www.yourjewishnews.com/Pages/21492.aspx

dimanche 8 juillet 2012

Le ministre israélien du Tourisme veut faire chuter le prix des vacances dans le pays

Il ne s’agit pas seulement de nourriture : les vacances coûtent cher en Israël. C’est pourquoi 35 % de la population locale, soit plus de 2,5 millions de personnes, ne peuvent même pas se permettre de prendre des vacances dans leur propre pays. Telles sont les conclusions de la commission d’examen du coût des vacances en Israël, nommée par le ministre du Tourisme Stas Mesezhnikov. Le rapport de la commission sera rendu public dans les prochains jours.(...)

http://jssnews.com/2012/07/05/le-ministre-israelien-du-tourisme-veut-faire-chuter-le-prix-des-vacances-dans-le-pays/

jeudi 28 juin 2012

Gary Barlow helps to create £4 million record for Jewish Care

Many of the 1,000-plus guests at Jewish Care’s annual dinner on Monday were enthusiastic fans of the performance by Gary Barlow which closed proceedings. But what was truly music to the ears of the charity’s leadership was a record fundraising total just shy of £4 million to help meet mounting demand for its services.
In his address to diners at Grosvenor House in central London, Jewish Care chairman Steven Lewis stressed that “much of what we do does not attract any support from local or national government.
“Local authority support for those in our homes who are unable to pay for their own care has not increased for two years now and has always been below the real cost, meaning we have to find £1 million each year just to fund this shortfall.”
Although every effort was made to ensure that those who could pay did, “we must never forget that over 70 per cent of our residents are unable to pay for the care that they receive”.
A first full year of operations at the charity’s £44 million Maurice and Vivienne Wohl campus in Golders Green had been “enormously successful” with waiting lists for both the Otto Schiff care home and the Selig Court independent living apartments. The campus also houses the Michael Sobell Community Centre, which has seen a 300 per cent increase in users.
Jewish Care’s intended merger with mental health charity Jami showed “how the community can work together, both for the benefit of service users and to ensure we can be as efficient and effective as possible. “Such co-operation is in line with our perspective on the community’s needs and we genuinely hope this is just the beginning of further partnership opportunities.”
Mr Lewis pointed out that the charity needed to raise £15 million from the community this year to maintain services — and legacy income had fallen. Yet with the proportion of frail and elderly within British Jewry exceeding the national average and the rising number “of those we care for who live with dementia, we have to ensure that all of our resources are able to cater for this ever-changing need”.
Dinner chair Nicola Loftus said that “growing old, having mental health needs or physical disabilities are not issues that any of us here like to think about. But we at Jewish Care cannot ignore them. With a rapidly ageing population, we know that the demands on our services will only grow. Indeed virtually all of us or a member of our family will at some point need Jewish Care.”
Lord Levy, the charity’s president, described it as the NHS of the community — “but hopefully a lot better”.
Guest speaker Sir David Frost regaled the audience with tales of journalistic gaffes. He said afterwards that he had been aware through friends of the work of organisations such as Jewish Care and Norwood. Their “commitment and action” was a prime example of “Jewish leadership in the community”.
He also confided that of all the Israeli leaders he had interviewed, Moshe Dayan had made the greatest impression on him.
After the final total was calculated, Mr Lewis praised the response of supporters. “To have raised £3.9 million is an amazing achievement but we still have a long way to go.”

http://www.thejc.com/community/community-life/69359/gary-barlow-helps-create-%C2%A34-million-record-jewish-care

jeudi 21 juin 2012

Tant pis pour Abe...

Le monteur qui m'avait expliqué qu'il me ferait le montage en 3 jours pour 500$ + 50$ pour le trailer travaille mal, lentement, n'écoute pas mes demandes (et ensuite se plaint de passer trop de temps à faire le montage, qui au final se révèle être "son" montage et s'étonne des modifications que je souhaite apporter...) Il ne respecte pas le contrat, les délais et de surcroit demande plus d'argent. J'ai donc décidé de le virer. Etant donné que je ne souhaite en aucun cas voir son nom associé à ce projet, je me passerai de son shooting de Abe, le seul juif pauvre que j'avais réussi à trouver mais via lui. De toutes façons, j'avais passé un temps fou chez Abe et au final, on s'est aperçu que seules 30 secondes étaient intéressantes...
On fera sans.
Abe est un juif pauvre, c'est évident mais j'avoue ne pas croire toutes ses histoires de voyages, de cambriolage...etc
Il est très vieux, je n'ai pas voulu insister mais ses versions n'étaient pas "stables".
Après tout, on peut être pauvre et mytho (et même juif :-)
Les 30 sec où il parlait de la "soup kitchen", de ses revenus étaient intéresssantes mais malheureusement il n'a pas voulu s'attarder, ce que je peux parfaitement comprendre...

Le montage va être confié à quelqu'un d'autre.

jeudi 31 mai 2012

On Staten Island, a Jewish Cemetery Where All Are Equals in Death

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It was a perfect early spring day: acres of blue sky, the lightest of breezes moving past the graves of Mount Richmond Cemetery on Staten Island. Here, 55,000 Jews are buried in plots owned by the Hebrew Free Burial Association.

These are the graves of the poor, which, under Judaic law, do not differ from those of the rich. The ritual of burial is a rope across time: families who lived a century ago at 108 Orchard Street on the Lower East Side — now known as the Tenement Museum — are buried at Mount Richmond. The maternal grandparents of Mel Brooks are down one row. In another corner are 23 of the girls and boys who were killed in the Triangle shirtwaist factory fire in 1911.

On Tuesday afternoon, in Section 35, it was the time to lay Jeffrey Lynn Schneider to rest, in a box of raw pine, the lid barely held on with three wooden pegs.

As the rabbi worked, a man named Stanley Weinstein, a cousin of Mr. Schneider’s, picked up another shovel and pushed earth into the hole. A spray of cousins and friends stood around the grave, a dozen or so, waiting their turn. After a minute of work, Mr. Weinstein drove the shovel back into the mound. “We don’t hand it off to the next person, to show that we don’t want to pass on death,” Rabbi Plafker said.

It was the rabbi’s third funeral of the day. At the first two, for elderly people, he and three men who work in the cemetery were the only people at the graveside. The rabbi said the prayers; the men performed the ritual with the shovels.

“We are the only friends all the time for poor people,” said Joe Shalem, the superintendent of the cemetery, nodding to the two gravediggers, Cesar Bustamante and Wilson Montes Deoca. The free burial society began in 1888, after the first waves of immigrants from Eastern Europe. The society bought the 23 acres on Staten Island and began burials at Mount Richmond in March 1909. The aim is to provide traditional Jewish burials to people who cannot afford them, said Amy Koplow, the society’s executive director.

http://www.nytimes.com/2009/04/01/nyregion/01about.html?_r=1&fta=y

Bulgaria’s economic crisis has Jewish community facing harsh realities

SOFIA, Bulgaria (JTA) — The stories – some months or years in the making — started trickling in last year. Young successful families were showing up desperate.

As Bulgaria’s program director for the American Joint Distribution Committee, Julia Dandalova ran social services programs for the Jewish community’s most needy: elderly pensioners and children of poorer families.

Now she was getting calls from people her own age: thirtysomethings with well-paying jobs, nice homes and cars. People she’d never imagined were struggling.

They told her they’d fallen behind on their mortgage payments and the bank was threatening to take back their homes and their leased cars. People who had everything were facing the abyss of poverty.

“These people are not used to coming to the community to ask for help,” Dandalova said. “What we found was that by the time they come to the community … it was already too late to help them.”

Three years ago, Sofia’s upper-middle-class Jews were thriving. They were mostly in their 30s and 40s, supporting themselves, their children and their aging parents.

When the global economic crisis hit, the bottom fell out not just for the poor but for those, who like so many colleagues in the West were living higher than their incomes with insupportable mortgages and debts. Oil and food prices skyrocketed along with unemployment. The real estate market collapsed. People lost their jobs and lives began to unravel.

This contingent of “new poor” in the Jewish community was startling; the very people that needed help the most were the ones having the most difficulty admitting it. Instead of seeking assistance, they used the last of their savings to keep up pretenses.

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http://azjewishpost.com/2012/bulgarias-economic-crisis-has-jewish-community-facing-harsh-realities/

"Maybe we [the Jewish community] have some issues with priorities"

TORONTO — The average Jewish person in Toronto doesn’t have much say in the priorities of the organized community, filmmaker Ben Feferman said at a town hall meeting he organized last month.

One of the repeated criticisms of organized community institutions made by the 40 people in attendance at the Barbara Frum Library May 24 was that large donations are being used to construct new buildings instead of going toward Jewish education and poverty relief.

Tuition costs for Jewish day schools are skyrocketing, leaving many families unable to afford Jewish education. “Maybe we [the Jewish community] have some issues with priorities,” Feferman said.

Feferman, 28, added that while large Jewish organizations and charities such as UJA Federation of Greater Toronto, UIA Federations Canada and the Centre for Israel and Jewish Affairs are well intentioned and do important work, they don’t operate transparently and democratically, or allocate donations in a way that everyone in the greater Jewish community would agree with.

“To what degree are we able to cast a ballot to remove the leadership?” he asked the audience.

Wayne Levin, an engineer and day-school funding advocate who was one of three other speakers at the event, said it’s not just the leaders of large organizations who can and should have an impact on community decision-making.

“We need to educate [people] and make people understand that they have a role to play,” he said.

Feferman filmed the meeting as a part of his upcoming documentary that looks at the challenges facing Canada’s Jewish community. He said he doesn’t have concrete solutions, but hopes that the community can work together to find them.

The title of Feferman’s documentary, Sha Shtil, to be released this summer, is a reference to the Yiddish phrase that means “be silent.”

Feferman, whose last documentary, The Wandering Jew, explored the Jewish attraction to eastern religions, said the title refers to a prevalent attitude in Canada’s Jewish community that encourages people not to speak up about issues.

He added that when he began filming, he was told several times by community members that he “can’t talk about these things,” and that he shouldn’t outwardly challenge the way the community is run.

“The line that everyone gives me is that we shouldn’t air our dirty laundry in public,” he said.

However, as work on his film progressed, he found people more receptive and open to change.

“Change is not always going to come from the top,” Feferman said. “It’s not always going to be spoon-fed to you. It often has to come from the grassroots.”

Feferman said he has never felt compelled to keep silent about problems he sees in the Jewish community.

“I’m not interested in making the Jewish community look good. I’m interested in making it do good.”

In addition to Feferman and Levin, the meeting also heard from two other speakers, social worker and supporter of Toronto’s homeless Lillian Freedman, and Israel advocate Esther Mendelsohn, who shared their experiences and offered opinions on where there’s room for change in Toronto’s Jewish community.

There’s lots of work to be done” to fight poverty in the Jewish community, particularly among seniors and Holocaust survivors, Freedman said, adding that “the good news is it’s not hard and it’s not expensive.”

http://www.cjnews.com/node/90142

vendredi 25 mai 2012

Secretaries, frankness, incompetence, waste of time...

There's a thin line between doing nothing and working against this project.
Clearly, one secretary (KN) of one of those "big guys" helping me stands on one of these positions...

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Update: I informed WR on K's incompetence and how many times and opportunities we lost because of her. Basically, I told him that I only wanted to work directly with him because people he recommends are just useless. I was polite but direct, fed up that both KN and DA from the "communication" office are completely wasting our time. I've been more than patient. Only 20 min of W's time on the phone would have been enough to gather 2, 3 persons for this doc. WR now decides to ignore me. Like always in life, it's no good to say things as they are...
Those "Big Bosses" need blunt frankness from time to time.
Anyway, I won't change my frankness and regarding the project, it makes absolutely no difference in term of efficiency to work alone or with this burden of K...

I'd need 2 more persons for this doc, not easy to find them.

I thought it would be easier. I just don't get it, I try to debunk a dangerous myth and I feel the majority of jewish people are blocking a cliché revision...